1. |
Le Consensus
04:28
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Je me laisse porter de question en question
Je me laisse flotter où me porte ma réflexion
A un moment de ma vie
j'ai senti ma raison faiblir
je suis revenu de ma folie
mais j'ai ramené quelques souvenirs
tire les zygomatiques vers le haut,
J'ai l'impression que les gens sont faux
garde le masque, cache tes défaut
ou tu finis sur l'échafaud
je les regarde d'en haut
je vois l'étrange rodéo
entre schyzo et nympho,
échange billets contre un clito,
les gens vivent en jeu vidéo
j'le vois chaque jour dans les infos
lève les bras, admire le show,
le feu d'artifice du chaos.
Le monde est devenu fou
alors je m'enterre dans un trou
ça parle de chiffre, ça parle de coût,
toujours précis pour rester flou
Et non, on comprends pas tout
t'es pris au piège un linceul
les règles sont denses font verrou
et on s'en sortira pas seul
mais surtout ne t'en fait pas
pour t'aider à comprendre
des professionnels sont là
car tu n'as plus le temps d'apprendre
c'est compliqué laisses toi guider
t'as trop de problème à gérer
trop de pression et trop stressé
t'es déjà monopolisé
j'deviens mou, fou, mon moyeu me moud
des mots muets me CRI de CRACHER
de me mouiller, moi, m'évader du moule
le masque s'émaille a grand coup de maillet
les idées s'entrechoquent, toquent,
tout le temps ce tic tac comme le "clic clac" d'un glock
quand j'explique, les gens tiquent
et débloque,'sont toc-toc
certains se choquent
qu'il n'est pas question de fric
je vais pas baisser mon froc.
toujours concentré
sur un seul fait, une seule action
ce serait bien trop compliqué
de mettre les faits en relation
ils contre-argumentent à coup de faits isolés
sans tenter d'expliquer ou ça a bien pu déconner.
l'esprit buté, barré
et étriqué ...l'idée
trop noué pour être expliqué,
c'est compliqué, mais c'est aisé
de sauter ce qui est emmêlé,
tant que penser hors des tranchées
sera hors de leur volonté.
j'en aurai marre d'expliquer
des idées qu'ils comprendront jamais
explique ce que tu penses,
explique l'arborescence,
toujours pressé d'amener leur science,
ils démontrent leur incompétence.
Rester concentré sur les détails qui nous conforte
la conscience placée sous escorte est morte et nous sommes les cloportes
j'deviens mou, fou, mon moyeu me moud
des mots muets me CRI de CRACHER
de me mouiller, moi, m'évader du moule
le masque s'émaille a grand coup de maillet
mes lyrics te font mal au bide
des aigreur et remontées acides
mais moi, j'aimerai que ma tete se vide
ou que les gens soient moins stupides
rejeter la faute, déplacer le problème
caviar et yacht pour oublier ce qu'on sème.
accuser l'autre, toujours le même stratagème
et un coup dans les côte, j'ai tout appris du système
qui reste le même, qui se mime de mème en mème
la crème de la crème. t'es malaimé ?
j'ai mis le masque, car même moi
malsain, même masqué, me mettais mieux.
mes milles maux meurent si je me mens ?
mais mon moi me laisse des mémos
et ces mots de mettent mal
Oui mes mots me mettent mal
j'deviens mou, fou, mon moyeu me moud
des mots muets me CRI de CRACHER
de me mouiller, moi, m'évader du moule
le masque s'émaille a grand coup de maillet
mitigé entre mes humeurs et ce que j'fais de mes mains
je suis perdu dans ces méandres mais dans la moyenne j'reste humain
entre l’extérieur du masque et ce que je suis en dedans
entre ce qu'ils attendent de moi et ce que je suis vraiment
alors suivre le consensus, j'y consens
mais ne cède pas sans ciller
la sensation d'être inconscient
et d'enfin s'éveiller
conscience effervescente
je suis mes cinq sens en mon ceint
je le sais c'est malsain
mais je suis sourd à dessein
de cette scission sensible
entre esprit et corps
un sens en plein essor
résonne le son de mes efforts
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2. |
L'Egotrip
02:37
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J'viens pas du rap, mais du métal
j'ai l'flow qui tape, mes mots font mal
j'viens foutre le zbeul dans tes affaires
parc'que j'aime bien touiller la merde
je viens éveiller ta peur
celle qu'un mec de l’extérieur
rabaisse ton flow au niveau
de celui d'ta p'tite sœur
le rap se barre en couille
se prostitue au vocoder
il fallait bien que quelqu'un se souille
pour remettre les pendules à l'heure
dire de la merde ça sert à rien
même en gardant le tempo
ça prouvera pas à tes doyens
que tu as atteint le niveau
J'vais où je dérange, tout comme un kyste
mes mots résonnent, comme un coup crique
j'suis l'plus violent des pacifistes
j'te r'fais les dents en une réplique
je viens instaurer le dawa
où le rap croupie avec fierté
si j'deviens une bonne cible pour toi
j'saurai au moins qu'j't'ai fait bouger
Je sais ce qui se dit
au fond de toi sur moi
si sous mes mots tu pars en vrille
c'est qu't'es pas encore au d'ssus d'ça
citation sans contexte
con d'texte sans fondation
t'ouvres ta gueule par réflexe
mais j'entends que d'la frustration
et sérieux je trouve ça dommage
Alors je prend le rap en otage
avec ma teq' et mes images
et en une phrase t'es en voyage
chacun veut faire son show
d'ici a mexico mais mec c'est chaud
alors vas-y et cherche ton flow
ouais qu'est-ce qui fait défaut (Oh !)
ta technique est ta marque
tes mot en mic mac c'est ça qui manque
j'me moque des macs, j'fais mouche au mic
et met à mal tes mots de branque
je soulève le problème
je te ramène face à toi même
je pose pour ceux qui me soutiennent
autant qu'pour ceux qui ont la haine !
Fallait au moins ça pour attirer ton attention
un égotrip fou qui fait monter la pression
mon nom c'est Woochia, pur produit d'la bête elle-même
tellement torturé que même pour elle j'suis un problème
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3. |
La Rime
04:01
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Je cherche la rime
Pour vaincre la déprime
Monte le volume
c'est ainsi que je m'exprime
Avec ma Plume
c'est ceci mon escrime
Lourd comme une enclume
Mon cœur se décomprime
Rempli d'amertume
De pensés qui se périment
Non, c'est pas dans mes coutume
De sombrer dans les abîmes
Alors j'arpente le bitume
Comme un chasseur de primes
A la faveur de la lune
A la recherche de l'homonyme
...
C'est un texte perplexe
qui me laisse dans l'impasse
Pourquoi ? Pour qui ? Comment ?
Je dois comprendre où est ma place.
Je dois comprendre comme le monde marche
et saisir de quoi c'est fait.
Ainsi pouvoir sans voyage
le visiter dans mes pensés.
La terre et ses mirages
Le ciel et ses nuages
La mer et ses naufrages
Reconnaître tous les paysage
Comme mettre ma montre à la bonne heure
je dois redéfinir mes valeurs
saisir, comprendre leurs rouages
Finalement apprendre que le courage
N'est pas l'absence de peur
Mais la maîtrise de celle ci
Que de l'absence de frayeur
Ne naît que la folie
Il y a un peu trop de choses dans ma tête
La folie me guette
Me nourrit comme elle m'affecte
et finalement je m'en délecte
S'injecte dans mes pensées
Affecte toutes mes idées
M'arrête pour te gerber
Un texte non pré-mâché
Je crache sur ce monde
Le filet de ma vision
que j'écrase et que je condense
pour faire entrer dans ma raison
Je veux comprendre ce que je vois
Voir ce que j'entends
Entendre ce que je noie
Dans les eaux de mon entendement
Ma rationalité panique
Ma folie est logique
Mes mots se déversent
T'as plus qu'à donner la rythmique
Je me sens atypique et banal
Je cherche la rime qui pique et fait mal
Tout en suivant mon type animal
Mes mots se mêlent et au final
Forment un égotrip sans prétention
ayant conscience qu'au fond de moi
il n'y a rien qu'un petit garçon
Voulant faire quelque chose de ses dix doigts.
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4. |
L'Interlude
03:08
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5. |
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I'm not dead But yet I don't live
I walk ahead but yet I don't breathe
Got no threat but got no relief
My skin shreds but yet it won't bleed
I'm not dead
I walk ahead
Got no threat
My skin shreds
I don't live and
I don't breathe
Got no relief and
I don't bleed
I'm not dead
I walk ahead
Got no threat
My skin shreds
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6. |
La Conviction
04:44
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("Oh mec ca va ?
T'as pas l'air bien là ...
T'es tout pâle, t'es sûr que ça va ?
Oh tu m'entends ?
Tu m'entends ?
Est-ce que tu m'entends ?")
bouche toi les oreilles pour ne pas
entendre, et bois,
bois pour t'engourdir,
tu n'es pas un produit à vendre
Regarde pas le spectacle,
c'est a s'en crever les rétines
on est parti en débâcle
pour s'enfermer dans des sentines
Tu l'as déjà vu 100 fois
de toute façon et tu sens
l'envie qui vient en tapinois
Te planter des crayons dans les tympans
Tu sais qu'on vaut bien mieux
peut-être qu'il faut qu'on se délivre
mais le dégoût te monte aux yeux
En te cassant tu te sens vivre
.......
Tu es comme un trappeur
Sur le chemin de la douleur
Mais tu as peur
d'être la raison de ton malheur
Dis moi pourquoi tu bois
Dis moi sur quoi t'abois
Dis moi en quoi tu crois,
Je te dirais sous quoi tu ploies
(je crois... je crois que ... je crois ... je crois que ...)
Je crois que tout a à voir avec tout,
Y a un rapport entre chaque chose
Y a jamais qu'une cause a une conséquence
ni une seule conséquence pour chaque cause
Je crois qu'à chaque chose sa logique,
ou qu'on trouve une logique pour chacune
car je crois qu'on pense ce qu'on voit
et notre vision a ses lacunes
On ne comprend que ce qu'on explique
et on s'explique ce que l'on nomme
Ce que l'on nomme n'a de sens
que par celui qu'on lui donne
Et encore une fois je crois que
s'il y a l'ensemble de ce qu'on voit
il y a celui que l'on ne voit pas
Peut-être de là viennent nos effrois
Car il est tout autour de nous
Mais aussi à l'intérieur
car en nous il y a un flou
et Je crois que l'on a peur
de ce qu'il y a dans cet ensemble
et ce qui pourrait en sortir
que peut être il nous ressemble
mais le voir nous ferait fuir
je crois que le doute mène à la peur,
puis de la peur à la colère
que la colère mène à la haine
on se pose nous même des œillères
Je crois que le doute nous fait flipper
et que par réaction on s'énerve
Je crois que c'est pour s'abriter
mais c'est cette peur que l'on conserve
Mais je crois que la colère
est solution de facilité
c'est comme forcer un bout rond
à rentrer dans un trou carré
Je crois qu'on a toujours
voulu se sentir protégé
on dresse des barricades entre nous
et ce qui nous est étranger
je crois qu'on est plus acharné
a creuser nos différences
que c'est comme ça qu'on se reconnait,
autour de nos intolérances
Je crois qu'on a besoin d'être soudé
qu'on créé nos points de référence
autour desquelles se rattacher
on a créé nos croyances
Je crois qu'elles portaient une pensée
Prodiguaient un enseignement
Qui se rejoignent dans l'idée
Même si c'est chacun son courant
Un même enseignement
Pour un discourt différent
soignant une même vérité
encore faut-il la méditer
Je crois qu'on l'a vite oublié
C'est comme le remake d'un remake
C'est une licence sur-exploitée
Et même pour ça on se prend le bec
parce que je crois que
ce qui devait être cathartique
est devenu paranoïaque
Dans un plus grand jeu politique
Mais Je crois en l'Homme
Je crois en son potentiel
Même si je crois qu'il a perdu
le sens de sa condition humaine
Je crois qu'on est des animaux
L'humain est animal
avec ses fonctionnement tribaux
même si le dire parait trivial
Et je crois qu'on est qu'un maillon
sur la grande chaine de l'évolution
Que cette évolution n'est pas finie
On crée nos condition de survie
Je crois que notre mode de vie
évolue tout comme nos gène,
Que l'un et l'autre mûri
Mais surement à une autre échelle
je crois que tout évolue tout le temps
Et que rien n'est permanent
tout change à chaque moment,
A chaque minute, à chaque instant
Je crois que les choses s'équilibrent
d'ailleurs bien mieux quand c'est d'elles mêmes
C'est en laissant ces choses libres
Que l'on récolte ce que l'on sème
Chaque chose trouve sa place
Dans un désordre précis
et c'est parfois lorsqu'on les classe
Que leur ordre vacille.
Je crois que chacun cherche sa place
dans ce hasard figuratif
pour pouvoir soigner ses angoisses.
Je crois que tout est relatif
(Je crois que tout a à voir avec tout,
Y a un rapport entre chaque chose
Y a jamais qu'une cause a une conséquence
ni une seule conséquence pour chaque cause
Je crois qu'à chaque chose sa logique,
ou qu'on trouve une logique pour chacune
car je crois qu'on pense ce qu'on voit
et notre vision a ses lacunes
On ne comprend que ce qu'on explique
et on s'explique ce que l'on nomme
Ce que l'on nomme n'a de sens
que par celui qu'on lui donne
Et encore une fois je crois que
s'il y a l'ensemble de ce qu'on voit
il y a celui que l'on ne voit pas
Peut-être de là viennent nos effrois)
("- Oh mec ça va ?
- hein ?
- ça va ?
- heu... ouais ça va ouais... ça va...
- Hey t'es tout pâle mec...
- ouais ... je vais rentrer je crois
- t'es sûr ?
- ouais ... je vais rentrer... je vais rentrer...")
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7. |
La Colère (Bouillante)
04:48
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je suis ta colère
qui se terre mais ne peut se taire
je me répand, tentaculaire,
je ne suis pas protocolaire
je vis sur la frontière
des deux coté de la médaille
je trouve toujours l'argumentaire
pour m'insinuer dans tes failles
je suis la partie de toi
que tu ne peux pas regarder en face
en fermé à double tour
pour ne pas me voir dans la glace
colère légitime
ou dangereuse haine gratuite
je viens de tes fonds intimes
et ma présence n'est pas fortuite
je suis la colère
enfoui de puis longtemps
que tu ne laisse éclater
qu'une fois de temps en temps
Je viens et te rend sourd
comme l'amour te rend aveugle
tes sensations se brouilles
t'entend même plus ce que tu beugles
Oui, ouvrir la soupape
ca ne peut que faire du bien
c'est surtout bon de tout éclater
sans réfléchir à demain
je viens dans un brouillard,
et j'éclate ta conscience
Tu te reconnais nul part
Et je deviens ce que tu penses
[Refrain :
Je te gère d'une poigne de fer
Je suis rage et véhémence
Quand tu sers les molaires
Je suis haine et impatience
Clair et séculaire
Je suis aigreur et amertume
La vérole dans tes nerfs
Je suis rancœur et rancune]
je vis en équilibre
sur les limites que tu te fixe
car pas de vice sans vertu
et pas de vertu sans vice
je suis la partie de toi
que tu vomis dans des poèmes
mais tu n'en as pas marre
de te battre contre toi même ?
je suis la colère
qui est l'essence de tes chimères
toujours entre deux eaux,
entre l'ombre et la lumière
Je suis la peur chronique
de l'enfant dans ta mémoire
je suis dans sa panique
dès qu'il est seul dans le noir
Sens tu l'odeur rance
qui se cache dans mes phonèmes ?
Je suis ta mauvaise conscience
quand tu es seul face a toi même
Je viens te voir
tard, quand t'as le cafard
quand tu t'allumes un pétard
pour chasser les idées noires
Prends les mauvaises décisions
en suivant tes émotions
Peur, souffrance, frustration,
je résonne dans tes questions
Je suis le monstre caché
dans la mémoire de l'enfant
Qui appelle je le sais
"au secours maman !"
[Refrain :
Je te gère d'une poigne de fer
Je suis rage et véhémence
Quand tu sers les molaires
Je suis haine et impatience
Clair et séculaire
Je suis aigreur et amertume
La vérole dans tes nerfs
Je suis rancœur et rancune]
je suis la douce haine
qui s'accroît et qui t'habite
s'enracine sur l'équilibre
entre hôte et parasite
je suis comme un cauchemar
dont jamais tu ne ressors
tu me sens dans le brouillard
et m'as empoigné, or
tu peux te débattre
je suis déjà le plus fort
je te nourri, tu me nourri,
au bout du compte je te dévore
Je suis au fond de toi
et tu me vois comme un poison
Mais si je me répand
c'est par ta permission
entre bonne haine et mauvaise graine
ce sont des problèmes que se posent
Tu me suis où je t'emmène
et je fleuri en ecchymose
Je suis froid et ne crie pas,
ça tu le fera pour moi
je suis la voix qui est en toi
et te suivrai dans ton trépas
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8. |
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Dilue ta douleur
En étouffant tes cris,
Broie tout ça de noir
Et bois ton coup d'folie
Mets y une goutte de peur
Couche tout ça par écrit,
Ca vole de toute part,
Et personne n'a rien compris.
T'as beau garder le smile, la bonne humeur, la patate,
Le capital te latte, et il t’éclate à grands coups d'late!
Courbe l'échine, la torpeur s'incruste comme une épine,
T'es un crustacé, on a fait d'toi un mollusque!
Insidieuse, la colère te débusque,
fais gaffe aux illusions, p'tit con, le réveil sera brusque!
Le mal s'installe dans ton univers cérébral,
Ton encéphale s'emballe, t'as envie d'te tirer une balle,
Chiale, rage, râle, de toute façon ça change que dalle,
Le mal trouve sa place et petit à petit il t'efface.
Dilue ta douleur en étouffant tes cris,
Broie tout ça de noir et bois ton coup d'folie.
Mets y une goutte de peur, couche tout ça par écrit,
Ça vole de toute part, et personne n'a rien compris!
A force j'pète un câble, j'pars dans des délires macabres,
J'ai enterré mon cœur, comme un fou cach'rait un cadavre!
Le genre de délire qui fait que je prends plus d'décisions,
J'tourne en rond
Comme si j'avais les dix doigts calés profonds dans l'fion!
Comme un galérien, j'fais plus rien d'mes mains,
J'me projette pas dans l'futur, je sais même pas c'que j'fais demain...
J'veux m'péter la ruche et finir à l'envers,
Je joue le jeu de l'autruche, la tête dans la terre...
Je m'terre, observe autrui,
Je erre, seul dans la nuit,
Je flaire, mis à l'abri,
La guerre c'est aujourd'hui.
Dilue ta douleur
En étouffant tes cris,
Broie tout ça de noir
Et bois ton coup d'folie!
Mets y une goutte de peur!
Couche tout ça par écrit,
Ça vole de toute part,
Et personne n'a rien compris!
Ma vie pue la pisse, les moisissures s'immiscent,
J'me sens comme miss Alsace, à la foire à la saucisse,
Pas d'temps, pas d'place pour avoir une vie classe,
moi j'suis un dégueulasse, et j'efface tout c'qui m'tracasse,
tout c'qui m'froisse, me casse, me lasse ou me dépasse.
Des blagues salaces dans un contexte fallacieux,
l'ouverture de la chasse et les divertiss'ments d'masses.
Marre de gober des pilules, du plastoc et des médocs,
De voir les fous dans une bicoque soignés à coups d'électro chocs,
Marre des blancs becs qui s'moquent,
Des évêques louches à Bangkok;
des vieux réacs cons et maniaques,
des mecs qui courent après leur chèque,
J'voudrais leur foutre des high-kicks,
Mais j'ai même plus la niak,
J'crois bien qu'j'suis plus qu'une loque
Qui peu à peu s'transforme en flaque.
Dilue ta douleur
En étouffant tes cris,
Broie tout ça de noir
Et bois ton coup d'folie!
Mets y une goutte de peur!
Couche tout ça par écrit,
Ça vole de toute part,
Et personne n'a compris...
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9. |
Le Mot
06:01
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|||
Pour écrire... tu t'inspire... de
tes pensés, ton passé, ton phrasé, tes phases... et
tes proses et t'es poussé, t'es posé tu pauses ... et
C'est pire... tu transpire... mais
t'es lancé, ça passe mais t'agace et hélas
t'es cassé, t'es lassé, c'est assez et t'efface.
tu t'inspire de tes blessures
mais ce qu'on peut lire c'est des ratures
au fur et à mesure
l'usure te met au pied du mur
c'est dur mais c'est ta cure
poser des mots sur tes craquelures
mais tu sais pas si ils sont murs
si pour les dire t'as la carrure
alors t'assembles les mots,
et les mots s'amoncellent
comme un nouveau jeu de lego,
en une grande tour de Babel
toujours redécouper décortiquer
disséquer, assimiler
puis recréer une nouvelle idée
le tour de force c'est d'expliquer
alors écrit avec tes mots
écrit avec tes sens
pour pouvoir sans défaut
décrire ce que tu pense
on est tous dans le même rafiot
chercher les mots, chercher le flow
chercher dans le fond de ses boyaux
dans les recoins de son égo
Mes legos sont mes éléments
Que je construit indépendamment
pour ensuite les assembler
les empiler et les fixer
les déplacer, les recoller
mais au bout du compte qu'est ce que j'ai ?
Des bonnes idées jamais finies
Qui n'attendaient que d'être aboutis
Mes réflexions deviennent leçons
sans mise en forme, ni fixation
Mais je veux écrire avant de mourir
ce qui pourri avant de mûrir
Je touille dans la bouillie
derrière ma bonne bouille je bous
j'suis comme un fou mais qui se débrouille
j'suis sur la paille, c'est ça l'bail
ça me bouffe, alors je taille
avant de griller comme de la graille
car j'ai le feu et cherche la faille.
Mais j'ai, ce qui n'est que premier
jet, que j'oublie ou que je
jette, et ne deviennent que des
déchets ... oui mais
quand ce déchet devient composte,
fait du terreau de mes ordures
qui fertilisent ma riposte,
je me nourri des moisissures
Psycho psyché comme sous psylo
J'ai les mots qui arrivent à la pelle
J'ai le souffle chaud comme dans sypro
le flow répondra à l'appel
sous la pression je révise mes leçons
et j'y vois des idées nouvelles
mes sensations travaillent mon son
et c'est le micro que j'harcèle
J'éveille les rancœurs
Comme si j'étais un psychologue
Et j'en fait voir de toutes les couleurs
comme si j'étais un psychotrope !
pas là pour imposer ma science
je sais qu'on change pas ce que les gens pense
mon insouciance en fer de lance
je serai le briquet et toi l'essence
Je voyage dans ma tête
et me confronte à mes remparts
je ressors des oubliettes
puis prends mes mots et pars
à l'aventure comme tic et tac
et tic tac le temps toc
et t'attends, t'as pas tord
car pas de texte en toc
t'as le traque et tu craque
car t'attends le texte qui claque
pose ta tactique et ta technique
il faut que ça tique quand t'attaques
dès le départ / pose tes peurs
puis sur le plan / pose ton point
pèse et apprend / piste et pendant
ce temps pousse toi / près du parfait
x2
Possède tes pensés,
ta soif de sensé
ton passé est posé
posté estampillé
s'en suit le sens
et c'est censé s'entendre
il s'enfouit, s'entrave
se fuie puis se trouve
il se fait sans tour
se forme et s'entour
se laisse faire et sans force
s'enfourne dans le son
il s'en fout dans le fond
s'il fait suer les fronts
car le sens et le son
sont soudé par fusion
le sens
le son
s'insufflant sensations
laissant sans dessus dessous
sensible ou sensuelle
la censure se ressent
la césure se fait
et ainsi se répand
ça sature et tu suis
ce récit qui te fend
te suçant le cerveau
par cette langue de serpent
ces sons sifflant se suivent
contre vents et marrées
suis tes sens, soit serein
et si tu veux narrer
tu sais le sens suit son chemin
ne sois pas égaré
suit ta science, soit certain
mais surtout soit préparé
Car pour écrire... tu t'inspire... de
tes pensés, ton passé, ton phrasé, tes phases... et
tes proses et t'es poussé, t'es posé tu pauses ... et
C'est pire... tu transpire... mais
t'es lancé, ça passe mais t'agace et hélas
t'es blessé, délaissé, par audace, tu ramasses
car les mots soutiennent comme une béquille
ou te retiennent comme une goupille
peuvent transpercer comme des aiguilles
c'est tout ce qui reste quand tu pars en vrille
me cache derrière mes métaphore
comme si je parlais en sémaphore
ma tête rempli comme une amphore
est le sale décors de pensées gores
et je ne rime pas pour le score
écrire en images me rend plus fort
ma colère gronde contre ce monde
et c'est p't'être ça qui fait qu'j'avance encore
Le monde est dans tes mains
pour le voir ouvre les poings
les miens sont grands ouvert
pourtant ma rage, je m'en sers
j'ai des soupçons et pas de bâillon
Les conviction de mes créations
J'ai le son, les vibration
et j'ai le rythme de mes chansons
Ma musique comme une fronde
balance mes mots à la face du monde
mes sens se fondent, j'balance des ondes
j'envoie des sondes qui te fécondent
Mais n'avales pas ce que je dis bêtement
t'es l'explosif, je ne suis que l'amorce
tu ne dois pas être que éloquent
ta raison doit être ta force
mes mots se mêlent en mille images
comme un besoin longtemps enfoui
pour te livrer un seul message :
réfléchis
Car pour écrire... tu t'inspire... de
tes pensés, ton passé, ton phrasé, tes phases... et
tes proses et t'es poussé, t'es posé tu pauses ...
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10. |
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Sept cent euros par mois
Aides comprises, tout est là
Six cent euros de loyer
Le calcul est vite fait
La bourse ? J’y ai pas droit
Famille trop riche pour ça
Du moins, c’est c’qu’ils disaient
Au renvoi d’mon dossier
Alors j’ai démarché
Les boutiques, les cafés
Je boss’ comme caissière
Pour un salaire d’misère
J’ai huit kilos en moins
Normal, je bouffe rien
Puisque mes poches sont vides
Pas de courses, creux au bide.
C’est chaud, mais ce diplôme
C’est mon rêve de môme !
Paris, la faculté,
Y être, y étudier…
Je me disais : « C’est mort !
Je lâcherai pas, j’m’en sors ! »
Mais je m’en sortais pas…
J’voyais plus d’autre choix.
Et ouais, j’en souffre, et ouais, c’est dur
De vendre mon cul pour ma culture.
Assise devant mon ordi
Curieuse comme une pie
Attirée par c’qui brille
Sans piger, je vacille :
Je surfe, clic gauche, clic droit,
A la recherche d’une proie.
J’me dis : « Une fois, pas plus,
Et pas question qu’je suce !
C’qui m’faut, c’est un pigeon
Qui raqu’ra comme un con
Pour une passe banale :
Une baise, mais pas anale. »
Premier client trouvé,
La spirale est lancée.
« Une fois » je m’étais dis,
Mais j’m’étais rien promis…
Ce fric durement gagné
Et franchement mérité
M’aide à souffler un temps,
Est même rassurant,
Mais il me brûle les doigts.
Ça, j’m’y attendais pas…
Et ouais, j’en souffre, et ouais c’est dur
Vendre mon cul pour ma culture.
J’dois être conne, c’est un fait !
J’devrais être satisfaite
Lorsque j’ai à manger
Qu’les factures sont payées
Mais il m’faut toujours plus
Et aujourd’hui… je suce.
J’me salis dans les bras
De mecs plus crades que moi.
Des pervers, des tarés
Souvent pères et mariés
Aux fantasmes dégueulasses
Qui m’ont laissé des traces.
Pas celles qu’on voit à l’œil !
Celles qui blessent l’orgueil.
Qui font qu’on se vomit,
Qu’on se hait, qu’on se chie
De pas avoir trouvé
D’autre solution, mais…
Vers qui je peux m’tourner ?
À qui je peux parler ?
À mes amis ? Tu craques !
Pour qu’ça s’sache à la fac ?!
J’voudrais bien arrêter
Mais après, comment j’fais ?
Et ouais, j’en souffre, et ouais, c’est dur
De vendre mon cul pour ma culture.
Moi qui m’disais : « La faculté,
Ce s’ra le rêve, la liberté !
J’vais préparer mon avenir,
Prendre en maturité, grandir. »
Je pensais pas grandir si vite.
Dommage qu’ç’ait été à coups d’bite.
Je suis pas un cas isolé :
Les jeunes comme moi s’comptent par milliers.
Et pour combien de temps encore
Les politiques feront les morts
Sur ce fléau, cette vermine :
PROSTITUTION ESTUDIANTINE.
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11. |
...Estudiantine
01:45
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12. |
La Colère (Froide)
04:40
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je suis ta colère
qui se terre mais ne peut se taire
je me répend, tentaculaire,
je ne suis pas protocolaire
je vis sur la frontière
des deux coté de la médaille
je trouve toujours l'argumentaire
pour m'insinuer dans tes failles
je suis la partie de toi
que tu ne peux pas regarder en face
en fermé à double tour
pour ne pas me voir dans la glace
colère légitime
ou dangereuse haine gratuite
je viens de tes fonds intimes
et ma présence n'est pas fortuite
je suis la colère
enfoui de puis longtemp
que tu ne laisse éclater
qu'une fois de temps en temps
Je viens et te rend sourd
comme l'amour te rend aveugle
tes sensations se brouilles
t'entend même plus ce que tu beugles
Oui, ouvrir la soupape
ca ne peut que faire du bien
c'est surtout bon de tout éclater
sans réfléchir à demain
je viens dans un brouillard,
et j'éclate ta conscience
Tu te reconnais nul part
Et je deviens ce que tu penses
je vis en équilibre
sur les limites que tu te fixe
car pas de vice sans vertu
et pas de vertu sans vice
je suis la partie de toi
que tu vomis dans des poèmes
mais tu n'en as pas marre
de te battre contre toi même ?
je suis la colère
qui est l'essence de tes chimères
toujours entre deux eaux,
entre l'ombre et la lumière
Je suis la peur chronique
de l'enfant dans ta mémoire
je suis dans sa panique
dès qu'il est seul dans le noir
Sens tu l'odeur rance
qui se cache dans mes phonèmes ?
Je suis ta mauvaise conscience
quand tu es seul face a toi même
Je viens te voir
tard, quand t'as le cafard
quand tu t'allumes un pétard
pour chasser les idées noires
Prends les mauvaises décisions
en suivant tes émotions
Peur, souffrance, frustration,
je résonne dans tes questions
Je suis le monstre caché
dans la mémoire de l'enfant
Qui appelle je le sais
"au secours maman !"
Je te gère d'une poigne de fer
Je suis rage et véhémence
Quand tu sers les molaires
Je suis haine et impatience
Clair et séculaire
Je suis aigreur et amertume
La vérole dans tes nerfs
Je suis rancœur et rancune
je suis la douce haine
qui s'accroît et qui t'habite
s'enracine sur l'équilibre
entre hôte et parasite
je suis comme un cauchemar
dont jamais tu ne ressors
tu me sens dans le brouillard
et m'as empoigné, or
tu peux te débattre
je suis déjà le plus fort
je te nourri, tu me nourri,
au bout du compte je te dévore
Je suis au fond de toi
et tu me vois comme un poison
Mais si je me répand
c'est par ta permission
entre bonne haine et mauvaise graine
ce sont des problèmes que se posent
Tu me suis où je t'emmène
et je fleuri en ecchymose
Je suis froid et ne crie pas,
ça tu le fera pour moi
je suis la voix qui est en toi
et te suivrai dans ton trépas
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13. |
La Canopée feat. Ebde
04:54
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Woochia Paris, France
From the parisian suburbs, Woochia is fond of offbeat music and crack-brained universes, curiosity leaded to try different musical instruments. From Guitar to percussions, from bass to didgeridoo. Eventually his project is established in electronic music, feeding himself with the musical genres that inspired him all along his route. Exploring and mixing genres go on and on, building his identity. ... more
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